LA SITUATION EST DÉSASTREUSE ET DANGEREUSE
L’hôpital public s’effondre, le CHU de Nice n’échappe hélas pas à cette terrible réalité. Les dernières mesures palliatives du Gouvernement avec sa mission « Flash » le condamnent à court terme à creuser sa propre tombe.
Les fermetures de lits et de services s’enchainent dans notre Établissement engorgeant l’accueil des urgences
et aggravant toujours plus la difficulté pour trouver des lits d’hospitalisation pour les patients.
Alors que les signaux d’alarme se multiplient, la situation devient de plus en plus incontrôlable et dangereuse pour les patient.
Pourtant, le gouvernement maintient son cap avec les préconisations du nouveau Ministre de la Santé issues de la mission Flash comme unique solution aux maux des urgences.
Le CHU de Nice c’est 100 000 passages par an aux urgences (entre 270 et 280 passages par jour) .
En cette période de reprise d’épidémie de la COVID, de canicule prévue et annoncée par tous, de période de congés annuels, d’épuisement des personnels hospitaliers entrainant de nombreux arrêts maladie en BURNOUT, le CHU de Nice se retrouve en grande difficulté pour assurer la continuité des soins avec + de 150 lits fermés sur notre établissement.
DES CONDITIONS DE TRAVAIL DÉPLORABLES ! DES FERMETURES DE LITS INACCEPTABLES !
Les soignants qui portent encore à bout de bras la notion de service public sont épuisés. Nombre de leurs collègues jettent l’éponge, 16 départs d’infirmiers sur un effectif de 80 infirmiers aux urgences du CHU de Nice en sont la preuve. Quand on rajoute les arrêts maladie des professionnels qui sont à bout et craquent on comprend que la situation n’est pas prête de s’améliorer.
POUR LA CGT, LA RÉGULATION DES PATIENTS N’EST PAS LA SOLUTION
C’est juste une petite musique insidieuse qui se diffuse depuis quelques jours dans les médias qui s’en font le relais : la régulation du passage des patients aux urgences va entrainer une perte de chances pour des dizaines de malades.
On nous propose de réguler l’entrée aux urgences quand le problème se situe ailleurs et notamment dans la volonté affichée des Gouvernements successifs de détruire pas à pas l’Hôpital Public sous des prétextes fallacieux !!!!! Alors que ce dont a besoin l’Hôpital Public en urgence c’est d’une volonté politique forte pour embaucher du personnel qualifié et correctement rémunérés qui permettrait d’éviter la fermeture de lits et de services et mettrait fin à l’engorgement des urgences. L’Hôpital Public a également besoin d’un grand plan de formations qualifiantes prises en charge par l’établissement par le biais de bourses pour fidéliser nos personnels notamment en augmentant le nombre de places dans les instituts de formation. Il est également essentiel d’améliorer par tous les moyens les conditions de travail et la qualité de vie professionnelle et personnelle des agents.
La situation du CHU de Nice ce sont plusieurs services fermés faute de personnels médicaux et paramédicaux ce qui explique en partie l’engorgement des urgences
Fraternellement
Stéphane GAUBERTI
Secrétaire général
CGT du CHU de NICE
gauberti.s@chu-nice.fr