Alors que le weekend a été impacté par une panne informatique de grande ampleur sur le site de Pasteur, la CGT demande à être informée sur la nature ainsi que sur les conséquences de la gravité de la panne et que soit rapidement évalué le risque d’une organisation de plus en plus informatisée dans nos procédures de travail.
La situation rencontrée permet de mettre en perspective une dégradation des conditions de travail des personnels (déjà forte en période COVID) avec les outils du système d’information ainsi que la téléphonie mais pose également la question de la perte de chance pour les patients.
Certes les équipes de la DINSI ont réagi avec professionnalisme le plus rapidement possible pour résoudre la panne, nous saluons leur réactivité, mais reste en suspens l’impact non négligeable des mesures dégradées sur les autres équipes et la possibilité des agents en poste à faire face aux situations de ce type.
Le stress généré et les réorganisations pour assurer les soins augmentent considérablement les risques psychosociaux.
Inutile de dire que nous n’avions pas besoin de ça en ce moment …
Quand des informations erronées circulent…
De plus, des informations de cyber attaque, de réorientation de patients… ont circulé rapidement rajoutant une couche supplémentaire sur la compréhension de cet évènement. Les journalistes friands de scoop posent des hypothèses non vérifiables, pour le moment, qui peuvent mettre une pression sur des équipes déjà fortement mobilisées.
Les cybers attaques défrayent les chroniques, c’est dans l’air du temps, et effectivement ce « nouveau » risque doit être évalué avec sérieux sans pour autant en faire un préalable à … une panne matérielle ?
Nous avons besoin de bonnes informations
Sur le terrain cela se traduit par :
► Un annuaire fonctionnel des services et mis à jour régulièrement surtout en ce qui concerne les numéros d’urgence. La CGT rappelle que le sujet a déjà était abordé en instance et elle demande que soit remis un exemplaire papier aux services chaque année.
► Le service de communication du CHU doit intervenir sur place ainsi qu’auprès de la presse lors de problèmes graves ce qui permettrait d’éviter les bruits qui courent. La CGT rappelle que tous les professionnels ne sont pas rivés sur leur boite mail pour être informés surtout dans le cas ou … plus rien ne fonctionne !
► La convocation du CHSCT Central réunie en CHSCT Supplémentaire pour avoir les informations nécessaires à l’évaluation de la situation après que le système d’information est fait son propre retour d’expérience.
En conclusion, les crises successives ont des conséquences sur les agents du CHU de Nice et font ressortir des dysfonctionnements et des risques majeurs sur les organisations de travail et sur la qualité du travail.
Pour la CGT, il est grand temps que l’administration s’en préoccupe.
Fraternellement
Stéphane GAUBERTI
Secrétaire général
CGT du CHU de NICE
gauberti.s@chu-nice.fr